Citations de David Graeber (courtes)

Le travail, soulignait Aristote, ne vous rend pas meilleure ; au contraire, il vous avilit, puisqu'il accapare le temps.
La technologie a été mobilisée pour trouver des moyens de nous faire travailler plus.
La classe dirigeante a compris qu'une population heureuse, productive et jouissant de temps libre est un danger mortel.
L'action directe est, en fin de compte, l'insistance provocante à agir comme si l'on était déjà libre.
Les jobs à la con engendrent souvent le désespoir, la dépression et le haine de soi.
Où et quand en est-on venu à considérer que le travail inutile était préférable à l'absence de travail ?
La liberté, c'est de pouvoir inventer des trucs juste pour se confirmer qu'on est capable de le faire.
Plus mon travail bénéficie aux autres, moins je suis susceptible d'être payé pour le faire.
Il s'avère que nous n'avons pas "tous" à payer nos dettes. Seuls certains d'entre nous le font.
Nous nous identifions avec nos dirigeants, mais c'est nous qui sommes dirigés.
Un être humain privé de la faculté d'avoir un impact significatif sur le monde cesse d'exister.
On ne devrait jamais sous-estimer la force dont sont capables les institutions quand il en va de leur survie.
C'est une affaire difficile, créer une nouvelle civilisation alternative.
Rien n'est plus déprimant que la gaieté forcée.
Les circonscriptions révolutionnaires impliquent toujours une alliance tacite entre les moins aliénés et les plus opprimés.
Il suffit pour être subversif, de faire quelque chose d'utile.
Aujourd'hui, la règle générale semble être que plus un travail bénéficie clairement aux autres, moins il est rémunéré.
Les banderoles brandies dans les défilés syndicaux réclament des emplois, mais jamais des emplois utiles.