Citations de Gabrielle Roy (courtes)

Avoir un don, c'est un peu comme une malchance qui éloigne des autres, qui nous sépare de presque tous.
Ce bruit de soupir, d'inquiétudes, que fait le temps qui passe.
Qu'est-ce qui est le pire : mourir trop jeune, ou vivre trop vieux ?
Un écrivain n'a vraiment besoin que d'une chambre tranquille, de papier et de soi-même...
Les gens qui sourient ou se parlent tout seuls nous paraissent toujours avoir des pensées que nous aimerions partager.
L'amour trouve trop difficile de pardonner le moindre manquement à l'amour.
Etre une grande personne, c'est avoir trop d'explications à donner...
En tant de choses de nos vies persiste un élément imprécis, inexplicable, qui nous fait douter de leur réalité.
C'est là ce qu'on appelle l'âge mûr de l'homme : vivre des provisions amassées en route.
La mort du présent n'est rien ; c'est la perte de l'avenir en soi qui est déchirante.
Le talent que l'on a profusion ne console pas de celui que l'on préférerait.
Après tout, qu'y a-t-il dans l'existence de plus vrai qu'un miracle...
Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir.
Il est difficile de définir les choses vraies.
Pourquoi Dieu écoute-t-il quand on lui demande des choses qui plus tard ne feront plus notre affaire ?
Il y a quelque chose d'humiliant à être homme et à ne pas lutter contre le malheur.
Plus il est nourri de joies, plus le coeur est insatiable.
La douleur est la monnaie de toute félicité.
La mort n'est-elle pas cela justement, un sommeil sans obligation et sans peine.
Il ne faut pas vouloir dévorer la vie.
On est puni par où on a désiré, toujours.
Ce n'est pas toujours souhaitable d'être celui à qui Dieu parle.
C'est à l'usage que la justice s'apprend.
Rien n'est comparable à la réalité.