Citations de Gao Xingjian (courtes)
La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer.
L'homme pille la nature, mais la nature finit toujours par se venger.
La nostalgie est un poison.
Offrir de la beauté naturelle, c'est de la générosité.
Il n'existe pas de plus grand bonheur que de rendre visite à l'improviste à un bon ami.
Les autres sont des miroirs qui nous renvoient notre propre image.
La culture n'est pas un luxe, c'est une nécessité.
Dans les ténèbres, à chacun son destin.
L'homme ne crie que lorsqu'il ne comprend pas, celui qui a crié n'a rien compris.
Le renard peut se ronger une patte quand il est pris au piège.
On ne commence vraiment à connaître son bonheur qu'en voyant les gens se mêler des affaires des autres.
Le destin est tellement dur et l'homme tellement faible, que face à l'adversité, il n'est plus rien.
La vie est la source de la littérature et la littérature doit être fidèle à la vie.
La famille de celui qui entre en religion est partout.
Quand on rencontre un homme, un sourire vaut trois parts de bonheur.
Toutes les femmes sont lascives, mais elles donnent toujours une impression de beauté et l'art a besoin de cela.
Seule la canne est plus solide que les expériences pour s'appuyer.
L'amour n'est qu'une illusion dont on se sert pour se tromper soi-même.
Si tu te sers de la liberté en échange d'autre chose, comme l'oiseau, elle s'envolera.
Il vaut mieux garder ses souvenirs d'enfance en soi, plutôt que de tenter de les vérifier.
Qui fait le mal en reçoit la sanction de son vivant.
La nature est étrange : elle peut aussi bien générer beauté que laideur.
Parvenu au terme de sa vie, qui peut échapper à la nostalgie de son pays ?
Seuls les fous considèrent que l'art est supérieur à la nature.
La vie n'obéit à aucune logique, pourquoi veut-on en déduire sa signification avec logique ?
Même la mante religieuse est capable de se débarrasser de ses pinces quand elle n'arrive pas à se dégager.
C'est la littérature qui permet à l'être humain de conserver sa conscience d'homme.
Les prétendus besoins spirituels ne sont qu'une sorte de masturbation.
Le sens de toute chose réside peut-être dans l'absence de sens.
Je n'écris pas pour laisser quelque chose derrière moi, mais pour soulager ma souffrance.
Une oeuvre qui ne convainc pas son auteur lui-même ne pourra toucher le lecteur.
L'homme appartient à ces espèces d'animaux qui, une fois blessés, peuvent devenir particulièrement féroces.
Une femme ne doit pas être l'esclave des siens.
Le destin se moque des hommes.
Malheureusement, dans les rapports entre les gens, seuls comptent les gains et les pertes.
L'esprit vient de la vie : il est dans les montagnes, les rivières, l'herbe et les arbres.
Je me demande si c'est moi qui vieillis ou si c'est le monde qui est trop vieux.
La vie n'est qu'un noeud de rancunes inextricables.
La vérité n'existe que dans l'expérience.
L'homme est un être difficile qui se crée ses propres tourments.
La vie humaine n'est faite que de souffrances et les souffrances de la vie ne dépendent que de soi.
La vie n'a, à l'origine, aucun but : il suffit d'avancer. C'est tout !
Le moi est la source du malheur de l'humanité.
La mer des souffrances est sans limites.
Attaque par le verbe et défends-toi par les armes.
Les hommes et les poissons ont ceci en commun que les grands hommes comme les grands poissons, ont tous disparu.
De génération en génération, les hommes s'affaiblissent irrémédiablement.
L'homme vient au monde dans les pleurs et les cris, il le quitte dans le vacarme.
Les souvenirs ne sont en général, jamais exempts de souffrance.
Le monde n'a sans doute pas été fait pour les hommes, mais les hommes doivent quand même y vivre.
Quels que soient les tourments que te font endurer les hommes, ils sont le souffle vital de l'humanité.
Le puissant dragon n'arrive pas à vaincre le tyran local.
Si l'on couchait par écrit, sans rien inventer, l'histoire cachée des petites gens, les romanciers en resteraient abasourdis.
Il faut défendre la valeur de l'homme, de l'individu, face à la puissance de la masse.
Malheur involontaire disparaît de lui-même.
Le vrai voyageur ne doit avoir aucun objectif.
On ne peut s'enrichir si l'on dépend entièrement de la terre.
Quand les images sont perdues, l'espace aussi. Quand le son est perdu, le langage aussi.
L'ambition, c'est pour se distinguer des autres.
L'art, à côté de la nature est blafard et indigent.
L'écrivain est un homme ordinaire, peut-être est-il seulement plus sensible.
L'histoire devrait être un médicament sudorifique.
Ce que l'on appelle ordinairement la vie, reste dans l'indicible.
Lorsque le coeur devient vieux, on ne sent plus aussi facilement bouleversé par de petites choses.
Je préfère, lorsque de l'homme, on ne perçoit qu'une trace.
La sincérité mène à l'exactitude.
La sagesse est aussi une sorte de luxe, une sorte de dépense de luxe.
Loin de l'empereur, on a plus de liberté.
On a déjà raconté tellement de bêtises : rien ne t'empêche d'en raconter encore.
L'histoire est comme un esprit qui frappe au mur.
Ne pas avoir de but est aussi un but.
L'art n'est qu'une manière de vivre.
La joie n'existe que par rapport à la tristesse.
Ce que tu crois est, ce que tu ne crois pas n'est pas.