Citations de Georges Bataille (courtes)
Ce qui est en jeu, dans l'érotisme, c'est toujours une dissolution des formes constituées.
L'érotisme est dans l'approbation de la vie jusque dans la mort.
L'espoir est le désir mais ouvert à la peur.
Le rire est le saut du possible dans l'impossible.
L'humour seul répond toutes les fois qu'est posée la question dernière sur la vie humaine.
L'orgueil est la même chose que l'humilité : c'est toujours le mensonge.
Le coeur est humain dans la mesure où il se révolte.
Les animaux et les hommes font tourner la terre en coïtant.
Il y a une communication plus intense dans l'échange immédiat à base de générosité que dans la jouissance immédiate.
L'acte sexuel est dans le temps ce que le tigre est dans l'espace.
Je marche à l'aide des pieds, je philosophe à l'aide des sots. Même à l'aide des philosophes.
La littérature est l'essentiel, ou n'est rien.
La vraie poésie est en dehors des lois.
Aimer sans doute est le possible le plus lointain.
J'enseigne l'art de tourner l'angoisse en délice.
Une femme qu'on aime guère est plus supportable si l'on fait l'amour avec elle.
Le désir demeure en nous comme un défi au monde même qui lui dérobe infiniment son objet.
L'enfer est l'idée faible que Dieu nous donne volontairement de lui-même !
La volupté excessive agrandit le coeur, le dévaste et l'oblige à la dureté.
Dieu est pire ou plus loin que le mal. C'est l'innocence du mal.
Je cherche une fêlure, une fêlure pour être brisé.
L'éclat de la poésie se révèle hors des moments qu'elle atteint dans un désordre de mort.
L'angoisse suppose le désir de communiquer.
En un sens le cadavre est la plus parfaite illustration de l'esprit.
De même que l'horreur est la mesure de l'amour, la soif du mal est la mesure du bien.
Une conscience sans scandale est une conscience aliénée.
L'angoisse, évidemment, ne s'apprend pas.
Nous n'aurions plus rien d'humain si le langage en nous était en entier servile.
Ce qui, le plus violemment, nous révolte, est en nous.
La littérature, je l'ai, lentement, voulu montrer, c'est l'enfance enfin retrouvée.
L'aveu est la tentation du coupable.
Je désignerai par le mot mystère ce que d'ordinaire on appelle Dieu.
Chaque livre est aussi la somme des malentendus dont il est l'occasion.
Ce qui m'oblige d'écrire, j'imagine, est la crainte de devenir fou.
Qui ne "meurt" pas de n'être qu'un homme ne sera jamais qu'un homme.