Citations de Henri Bergson (courtes)
L'Homme devrait mettre autant d'ardeur à simplifier sa vie qu'il en met à la compliquer.
Nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent : la pensée demeure incommensurable avec le langage.
Toute vérité est une route tracée à travers la réalité.
La cohésion sociale est due en grande partie à la nécessité pour une société de se défendre contre d'autres.
L'art vise à imprimer en nous des sentiments plutôt qu'à les exprimer.
Le désordre est simplement l'ordre que nous ne cherchons pas.
Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d'action.
Nous ne percevons, pratiquement, que par le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir.
L'intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie.
L'union avec Dieu a beau être étroite , elle ne serait définitive que si elle était totale.
Le temps est ce qui se fait, et même ce qui fait que tout se fait.
La science antique portait sur des concepts, tandis que la science moderne cherche des lois.
L'avenir de l'humanité reste indéterminé, parce qu'il dépend d'elle.
L'obéissance au devoir est une résistance à soi-même.
Prévoir consiste à projeter dans l'avenir ce qu'on a perçu dans le passé.
Rêver, c'est se désintéresser.
Ce que j'appelle "mon présent", empiète tout à la fois sur mon passé et sur mon avenir.
Le passé tend à reconquérir son influence perdue en s'actualisant.
La politesse est la grâce de l'esprit.
Savoir, c'est-à-dire prévoir pour agir.
Le rire châtie certains défauts à peu près comme la maladie châtie certains excès.
Le sex-appeal est la clef de voûte de notre civilisation.
Le pur intérêt personnel est devenu à peu près indéfinissable, tant il y entre d'intérêt général.
Notre esprit a une irrésistible tendance à considérer comme plus claire l'idée qui lui sert le plus souvent.
Le temps est une invention, ou il n'est rien du tout.
Le philosophe n'obéit ni ne commande. Il cherche à sympathiser.
L'art de l'écrivain consiste surtout à nous faire oublier qu'il emploie des mots.
L'idée de l'avenir est plus féconde que l'avenir lui-même.
Ne parlez pas d'esprits différents des nôtres ; dites seulement qu'ils ignorent ce que nous avons appris.
Nous tendons instinctivement à solidifier nos impressions, pour les exprimer par le langage.
Vivre pour l'esprit, c'est essentiellement se concentrer sur l'acte à accomplir.
La comédie est bien plus près de la vie réelle que le drame.
Toute action est un empiétement sur l'avenir.
L'idée est un arrêt de la pensée.
La morale de l'Evangile est essentiellement celle de l'âme ouverte.
Partout où quelque chose vit, il y a, ouvert quelque part, un registre où le temps s'inscrit.
L'intelligence ne se représente clairement que dans le discontinu.