Citations de Jacques-Bénigne Bossuet (courtes)

Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes.
Une étincelle d'amour de Dieu est capable de soutenir un coeur durant l'éternité.
Les vraies études sont celles qui apprennent les choses à la vie humaine.
Toutes nos pensées qui n'ont pas Dieu pour objet sont du domaine de la mort.
Quand Dieu efface, c'est qu'il s'apprête à écrire.
Une âme guerrière est maîtresse du corps qu'elle anime.
Tout flatteur, quel qu'il soit, est toujours un animal traître et odieux.
Il faut laisser le passé dans l'oubli et l'avenir à la providence.
La mort vient avant que nous puissions avoir appris à vivre.
La santé dépend plus des précautions que des médecins.
On n'entend dans les funérailles que des paroles d'étonnement de ce que le mortel est mort.
Il y a toujours quelque chose en nous que l'âge ne mûrit pas.
Le discernement est la principale fonction du juge, et la qualité nécessaire du jugement.
Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu'il en manque toujours.
Une épouse de Jésus-Christ ne lui apporte pour dot que son néant.
La réflexion est appelée l'oeil de l'âme.
Notre vie est toujours emportée par le temps, qui ne cesse de nous échapper.
Tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités.
Apprenons, avant toutes choses, à n'être pas éblouis du bonheur qui ne remplit pas le coeur de l'homme.
L'attention, en tout, c'est ce qui nous sauve.
La foi est une adhérence de coeur à la vérité éternelle.
Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes.
Si croire en Dieu peut comporter certaines obscurités, nier Dieu comporte une absurdité.
La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire.
L'homme ne s'avise jamais de se mesurer à son cercueil, qui seul néanmoins le mesure au juste.
De quelque superbe distinction que se flattent les hommes, ils ont tous une même origine, et cette origine est petite.
Il faut mener les hommes passionnés comme des enfants et des malades, par des espérances vaines.
L'imagination aide beaucoup l'intelligence.
Qu'est-ce que mille ans, puisqu'un seul moment les efface ?
Dieu se réserve à lui seul les choses d'en haut ; il partage avec vous les choses d'en bas.
Ce qui est hasard à l'égard des hommes est dessein à l'égard de Dieu.
Ce n'est pas toujours l'objet défendu, mais c'est fort souvent l'attache qui fait des crimes damnables !
Malheur à la connaissance stérile qui ne se tourne point à aimer !
Les biens que Dieu promet sont plus assurés que tous ceux que le monde donne.
Le temps découvre les secrets ; le temps fait naître les occasions ; le temps confirme les bons conseils.
C'est le naturel du coeur humain de redoubler ses efforts pour retenir le bien qu'on lui ôte.
La piété est le tout de l'homme.
Nous ressemblons tous à des eaux courantes... Nos années se poussent comme des flots : ils ne cessent de s'écouler.
C'est la plus grande de toutes les faiblesses que de craindre trop de paraître faible.
O Dieu ! qu'est-ce donc que l'homme ? Est-ce un assemblage monstrueux de choses incomparables ?
Il est véritable que qui ôte à l'esprit la réflexion lui ôte toute sa force.
Dans les grandes actions, il faut uniquement songer à bien faire, et laisser venir la gloire après la vertu.
Cette tristesse, que nos fautes nous causent, a un nom particulier, et s'appelle repentir.
Malheur à la science qui ne se tourne pas à aimer.
Les pires des ennemis, ce sont les flatteurs.
La possession des richesses a des filets invisibles où le coeur se prend insensiblement.
On flatte pour être flatté.
La faim est toujours suivie de ses satellites : la rage et le désespoir.
La science des occasions et des temps est la principale partie des affaires.
Dieu veut que nous vivions au milieu du temps dans l'attente perpétuelle de l'éternité.
Il faut aller jusqu'à l'horreur quand on se connaît.
Nous nous croyons bien les plus habiles quand nous sommes les plus heureux.
Toute la vue de la foi semble réduite à bien voir qu'on ne voit rien.
Le plaisir de l'homme, c'est l'homme.
Dieu n'est pas un tout qui se partage.
Un défaut qui empêche les hommes d'agir, c'est de ne pas sentir de quoi ils sont capables.
Le gouvernement est un ouvrage de raison et d'intelligence.