Citations de Jean Dion (courtes)
On est toujours le con de quelqu'un, et tant pis pour lui.
Le principe de l'évolution est beaucoup plus rapide en informatique que chez le bipède.
L'empathie est une vertu publique obligée alors que l'indifférence est un vice privé.
Les grandes douleurs sont muettes, les petites colères sont une source incomparable de solidarité.
Le quotient intellectuel d'une foule est égal à celui du plus imbécile de ses membres.
Le sport, c'est aussi le hooliganisme, des énergies considérables canalisées dans la bêtise.
L'argent mène le monde par le bout du nez même s'il n'a pas d'odeur.
Celui qui se sent surveillé devient cent fois plus paranoïaque et dangereux que celui qui l'est réellement.
L'euphémisme, ça doit être sa raison d'être, adoucit les relations humaines.
A force de se faire dire qu'on est des tout-nus, peut-on finir par avoir vraiment froid ?
A force de s'épandre sur les détails et de chercher l'introuvable, on finit par rater l'essentiel.
Si le ridicule tuait, les rues seraient jonchées de cadavres.
L'écoute reste la grande oubliée de notre société moderne en pleine révolution des communications.
Personne ne gagne rien à critiquer ; c'est fatigant et cela aigrit l'âme du juste.
Le temps est notre prison. Il peut aussi être notre piste de décollage.
Le doute agace prodigieusement. Le monde aime mieux des moitiés de certitudes et croire à n'importe quoi.
Le jeu des conjectures vaut-il la chandelle de la déconvenue ?
L'homo sapiens postmoderne fait face à un dilemme de taille : être blasé ou s'étonner constamment.
Montrez-moi quelqu'un qui dit toujours la vérité et je vous montrerai quelqu'un que tout le monde déteste.
Le golf est zen quand on laisse à d'autres le soin d'y jouer.
Un indécis mou est un électeur qui n'est pas sûr de ne pas être décidé.
Ecrire n'importe quoi. C'est comme ça qu'on devient devin. Ou expert, on ne sait jamais.
Si la vérité fait mal, alors vivons dans la douleur plutôt que dans les chimères.
Le sport est bien affaire de frissons.
Les Sceptiques sont un caillou dans la chaussure de l'humanité en marche vers la crédulité.
Wimbledon : même les interminables délais imputables à la pluie londonienne font partie de sa personnalité.
L'histoire est un roman d'aventures, sanglant certes, mais toujours grand ouvert.
Ne pas être à la mode est la meilleure façon de ne pas se démoder.
Depuis que Thomas a demandé à Jésus la possibilité de toucher, le doute est sérieusement déconsidéré.
Le seul allié des jeunes générations n'a toujours été que le temps, celui de vieillir un peu.
Peut-on devenir paranoïaque à force de penser que les autres pensent que nous le sommes ?
Chassez la contrariété, elle reviendra vous hanter à la une des journaux.
Le gadget mène le monde, et le Japon mène le gadget.
Peut-être qu'à force de retenir le pire, on finit par oublier le meilleur.
L'authentique scandale, c'est que des gens croient encore que la publicité c'est vrai.
La Cour a ses raisons que la démocratie est juste assez imbécile pour ignorer.
S'attaquer aux fumeurs est devenu le chic du chic de la rectitude politique. Cela s'appelle de l'opportunisme.
Nous vivons dans une société qui valorise la précision, mais qui s'accommode d'une démocratie floue.
Il n'y a rien comme un étalage de livres pour prendre conscience de la brièveté de la vie.
Il est plus aisé, et éminemment plus scientifique, de traquer le passé que d'esquisser l'avenir.
La richesse, le confort et, accessoirement, l'ineptie d'une nation se mesurent aux sujets de préoccupation de ses élites.
On peut agir sur la télé, sur le gouvernement ; on reste impuissant devant l'âme.
Si l'enfer existe, c'est une salle d'attente avec des magazines de l'année passée.
Il ne suffit pas d'etre heureux, encore faut-il savoir qu'on l'est.
Pourquoi n'entend-on jamais parler de l'imbécile malheureux ?
Le mot "concret" a ceci de particulier que plus on l'évoque, plus il est "abstrait".
Nous voulons tellement manquer de temps qu'il est devenu ringard de laisser paraître qu'on en a.
Paradoxalement maîtresse du jetable, de l'éphémère et de l'instantané, notre époque commémore beaucoup.
Le bon peuple se satisfait du bonheur par procuration.
On oublie, dans le classement des grands événements ayant marqué le millénaire, d'inclure la vogue des classements.
Si l'humain n'a pas de pépin particulier, il en invente, ou les médias en inventent pour lui.
La poésie a été inventée pour donner un visage honorable à la mort.
Il devrait se munir d'un copyright, le hasard ; il en ferait des sous avec toutes ces coïncidences.
On n'a jamais autant parlé, ne serait-ce que pour affirmer qu'on ne peut plus rien dire.
N'abusons de rien, sauf de la modération.
Parfois, le plus gros problème dans une question, c'est la réponse.
Il en va de la politique comme du reste, ça a toujours l'air mieux dans les catalogues.
Nous croyons aux coïncidences, mais pas lorsqu'elles se produisent en même temps.
Ceux qui prétendent vivre totalement au jour le jour sont de fieffés menteurs.
Il est bon de se frotter à la gloire, il paraît qu'il en reste toujours un peu de collée.
Que doit penser Dieu des bigots qui pensent savoir ce qu'Il pense ?
Certains jours, les bulletins d'informations devraient être décommandés pour cause de "rien".
Il est fondamental de chercher des causes ; il est devenu fréquent d'en inventer.
Un bonheur vient rarement sans le malheur correspondant qui est la substance de toutes choses.
Les athlètes, contrairement aux artistes, ne disent jamais qu'ils aiment leur public.
Nous devrions tous songer beaucoup plus souvent à la mort. Paradoxalement, ça aide a vivre.
Dieu que c'est intense l'existence quand ça veut. Si seulement ça voulait plus souvent.
Les meilleures transactions sont souvent celles que l'on ne fait pas.
Les comparaisons historiques sont toujours trompeuses.