Citations de Marc Gendron (courtes)
On se remet de tout mais on ne guérit de rien.
Nous sommes des minables pris dans l'engrenage et aucun de nous n'a jamais vu la roue.
La sérénité réside toujours à fleur de peau.
La sagesse et la folie dorment dans le même berceau.
On préfère plutôt regarder les fleurs pousser que d'être jardinier.
Les larmes, la seule musique à laquelle le coeur est sensible.
Aussitôt qu'on sort du domaine des mots tout s'écroule et lorsqu'on y demeure tout est sans vie.
L'or n'est qu'un obstacle à l'épanouissement et à la paix du coeur.
La santé, c'est l'état de grâce caduque qui fait oublier qu'on est depuis notre naissance en péril.
La poésie est la mathématique du langage et de l'existence, le roman en est la physique.
Notre avenir dépend non de la science politique mais d'une politique de la science.
Notre vie est une perle que chacun de nos pas polit.
Moins on parle plus on se sent insignifiant. Le silence confronte l'être à sa nullité.
En exil partout chez soi.
Etre femme et consciente sur cette planète signifie vivre dans un perpétuel état de révolte.
L'univers est résumé dans un trognon de pomme.
Le monde est un repère semé de pièges et d'embûches.
L'ignorance savante est supérieure au savoir ignare.
A travers les larmes on voit drôlement mieux qu'à la loupe ou avec des jumelles.
La lamentation est le recours des lâches.
Le cul c'est dans la tête.
Qui baise mal châtie bien.
Habiter un corps (grandir jouir souffrir mourrir) signifie : être en manque avant de disparaître.
La monotonie de la vie hivernale à la campagne atteint parfois le sublime.
Le plaisir est rond comme la lune et en bout de course il se fait étoile filante.
Nul n'arrose plates-bandes pelouse taillis myosotis et haies sans songer aux délys de l'amour.
Pas de connaissance de soi qui ne passe par le corps.
Personne n'échappe aux codes judiciaire et génétique.
Les peintres sont les évadés du mot.
La souffrance ne mène pas à la révélation.
La mode change, le cul demeure.
Original est le seul mot que les gens connaissent pour étiqueter ceux qui vivent différemment d'eux.
Le corps se prête à toutes les philosophies, il demeure le même pour toutes les idéologies.
Pour les riches il y a le ballet et pour les pauvres les contorsions de la rue.
Que vaut la peinture lorsqu'elle devient objet de spéculation ou toile de fond dans le living des cadres supérieurs.
Une larme suffit pour mieux voir.
Les arbres sont des vestiges d'une autre époque, des taches sur l'uniforme cendreux du ciment.
Le sexe n'a pas de coeur et il n'en fait qu'à sa tête.
Sans dissidents la fraternité manque de mordant.
Les larmes sont la seule réponse possible à un tas de questions.
Les idées claires ne correspondent pas à l'ordre des choses.
Celui qui vit dans l'imaginaire partage plusieurs vies. Une seule lui échappe : la sienne.
Tous les individus sont égaux devant un chimpanzé qui se pourlèche les babines en ajustant sa casquette.
Dans les choses l'homme ne peut que se perdre et se disperser.
L'idéologie : un problème démographique. Les intellectuels se multipliant il faut trouver de nouveaux champs de connaissance.
Il n'y a plus d'espoir mais beaucoup de futur.
Les belles âmes sont bouleversées par les miracles de l'art.
La morale est une éthique des corps pris pour autre chose que ce qu'ils sont.
Écrire : une plume griffant le silex de la mort.
L'anéantissement de tous les mondes équivaut au soupir d'une orchidée.
Peut-être est-on les fourmis de quelque géant invisible.
Il serait indécent de renoncer au jazz.
Toute route qui mène quelque part est mensongère.
Les génies n'existent que dans les contes pour enfants.
La pensée : habitude physiologique d'un être dressé.
On ne pardonne rien, on oublie peu.
L'amour est une enseigne lumineuse clignotante.
La télé comme l'excitant et le valium du peuple.
Écrire pour comprendre. Ne pas encaisser silencieux.
La vie est une avenue à deux voies.
Toutes nos phrases sont dictées par les nécessités et les illusions de notre situation concrète.
La sagesse se refuse à qui ne sait écouter.
Les révolutions politiques nous ont dotés de goulags. La révolution sexuelle de sex-shops.
La gloire et les millions ne peuvent consoler de la jeunesse à jamais envolée.
Le doute gronde comme une avalanche ou un feu de paille.
Mais quelle fantaisie pourrait encore nous soulever là où l'idée de dieu a échoué ?
La science reste en avance d'un siècle sur la philo.
Lubies et fantasmes se faufilent par le chas de l'oisiveté.
L'acheteur n'est qu'un caniche friand de susucre.
Seul les mots sont aptes à rendre compte du rien.
Nous sommes tous plus ou moins amochés, il faut apprendre à se panser soi-même.
On vit le plus souvent dans le gris ou on s'en étonne de moins en moins.
A la longue on joue de plus en plus mal le rôle qu'on s'est octroyé.
L'âme s'avilit si elle pactise avec ici-bas.
Les femmes excellent à se raconter, observatrices perspicaces proches de leur corps.
Les confessions m'ont toujours ennuyé. On y arrange trop la vérité.
Les hommes dissertent froidement et quand ils ne parviennent pas à s'entendre ils s'emballent et font la guerre.
Les idées sont comme les âmes : fragiles et éternelles.
La douleur distille des vers envoûtants et des sentences d'outre-tombe.
Vivre est un élan hasardeux et il n'y a aucune conclusion à en tirer.
Les choses nous détachent de l'amour.
Seules importent les vérités qu'on (re)découvre soi-même.
Le futur ne compte que vingt-quatre heures.
Tout se résume à la peau.
Il y a plus d'idées que d'étoiles et nous ne sommes pas heureux.
On ne résout jamais un problème en jouant sur les mots.
Penser ce n'est pas être.
La musique rachète l'homme.