Citations de Marie-Claire Blais (courtes)
Rien n'est plus terrible qu'une vie qui s'écoule dans le regret.
Le milieu social n'est qu'un monde d'apparences.
La gourmandise dans le mensonge finit souvent pas suggérer la saveur réelle des choses.
Le crédit n'est que l'apparente richesse des pauvres.
On ne peut aimer que dans la sérénité, autrement on s'égare.
Les gens qu'on aime ne changent pas.
La vie est une farce, apprends à rire...
Janvier. Le mois le plus obscurément blanc de la saison des froids.
L'impuissance est peut-être notre plus douloureuse abdication en ce monde.
La timidité est le défaut des petits hommes et l'arrogance, la vertu des grands.
Une gifle, cela ne blesse que l'orgueil.
Jamais la mort ne sera aussi belle que la vie que l'on a perdue !
L'âge de raison, l'âge des choses. L'âge de la première douleur qui se voit elle-même.
Plus un amour est passager plus il semble inhabituel.
Quoi de plus ennuyeux qu'un être sans défaut ? C'est une anomalie de la nature, même pour un chrétien.
Quand on ne ressemble pas aux autres, on ne leur plaît pas.
On parle toujours trop de soi-même à ceux qui ne nous comprennent pas.
Rien ne fait plus de mal à la beauté que le désir et l'argent.
La fin d'une vie n'est rien à côté de la fin d'un amour.
Le poète et le tyran font rarement bon ménage.
C'est souvent à cause d'un souvenir particulièrement mortifiant que l'on cherche davantage le pardon que l'amour.
Comment n'êtes-vous pas révolté par la douleur humaine ? Cette sorte de placidité serait-elle la sagesse ?
Ceux qui pratiquent ouvertement la cruauté se vengent souvent des malheureuses conditions de leur existence.
Tout est immortel et rien ne sera oublié de ce qui fut.
Ecrire un roman, c'est savoir que chaque mot fait aussi partie d'un immense trésor.
Il y a un espoir souverain dans les yeux des jeunes filles.
N'est-ce pas la curiosité qui nous retient à la vie ?
Un amant trop généreux ouvre la voie à trop grande liberté.
Quand on est vide d'amour on n'a qu'à se remplir de haine, comme ça tout va mieux.
Un homme est malheureux quand il a trop besoin des autres.
On est toujours un peu étranger dans la vie et très seul.
Aimer, c'est un jeu si subtil quand on se connaît à peine, soi-même...
La belle tendresse gauche appartient à ceux qui vont partir, comme à ceux qui vont mourir.
Nous avons parfois le devoir d'être heureux.
S'occuper de quelqu'un, c'est une ivresse. Mais ce n'est qu'une phase pour aller ailleurs.
Chaque fois qu'un homme meurt, c'est pour lui la fin du monde et le jugement dernier.
Tout est utile, c'est étrange. La peine ne se perd pas. Elle sert à la joie des autres.
Les jeunes gens n'ont souvent pas d'autres armes que leur silence et leurs mépris.
Tout est utile même ne rien faire.
La vie entrave l'âme. La mort dégage. C'est peut-être le seul temps d'amour.
C'est la vie qui se fait à mesure que tu aimes.
Il faut toujours vouloir vivre parce que c'est beau aussi.
Ecrire, c'est mourir un peu !
Les mots ça fait vivre quand on n'a personne.
La pitié, l'une des fertilités de l'amour.
C'est après sa mort que quelqu'un commence à changer.
Tout le monde a de bons parents, il suffit de leur parler.
Un amour isolé éloigne fatalement tous les autres.
Comment oublier cette certitude d'être indispensable à tous, et cela sans orgueil !
On peut être aussi possessif de l'autre lorsqu'on donne que lorsqu'on reçoit.
La fin d'une vie n'est rien à côté de la fin de l'amour.
C'est avec l'esprit que les gens éprouvent de l'amitié.
Cet égarement de l'amour qui est une infidélité à tout ce qui vit et respire loin de soi.
L'intelligence est souvent nuisible à l'amour.
Quand un livre est bien écrit, il est toujours immoral !
L'amour n'est-il pas le dieu du temps perdu ?
La mort. Elle est plus forte que toutes les jeunesses du monde.
Quelqu'un qui vous choisit vous sépare fatalement d'un autre pour mieux vous garder.
Toutes les raisons sont bonnes, dans les livres comme dans la vie.
On comprend peu les gens quand on les juge sans cesse.
La vie est donnée à tout le monde, mais tous ne sont pas capables de la vivre.
Le passé du monde n'est que poussière...
Certains jours, quelle condamnation pour les hommes de vivre les uns avec les autres....
Le ridicule ne s'exprime qu'au premier âge d'une passion.
L'espérance ne vient qu'à la mort.
L'ami, c'est plus difficile à trouver que la fortune.
Bien pauvre est le martyre où l'on s'offre sans ardeur.
Les bêtes ont inconsciemment le désir d'être humaines quand les hommes ont consciemment le désir d'être des bêtes.