Citations de Michèle Mailhot (courtes)

L'écriture, toute écriture, reste une audace et un courage. Et représente un énorme travail.
Mourir n'est pas une si triste affaire après tout, car un bon spectacle doit avoir nécessairement une fin.
Illusion dérisoire de tenir la vie alors que celle-ci fuit de tous côtés, indomptée, indomptable, fière. Libre.
On ne devient pas humble en prétendant l'être.
C'est cela le chemin difficile, incompréhensif, rebutant : renoncer à soi-même quand on n'avait que cela à offrir.
L'écrivain travaille toujours mais son travail ne le rend pas toujours écrivain.
Est-ce qu'on divorce parce qu'on connaît enfin l'autre ?
Le début de la sagesse : être, savoir, sans besoin de le crier.
Le renoncement est admirable, encore faut-il connaître ce à quoi on renonce.
A la périphérie, tout se ressemble. C'est très loin, au bout de chaque inquiétude, qu'on rencontre la clarté.
Ecrire, c'est tuer, prier, délirer. Pour combler l'écart. Abolir l'Entre. Et n'y parvenir jamais.
En littérature, le vrai prodige n'est pas celui qui commence mais celui qui persévère.
Vivre un échec est pire que lutter.
Il n'y a qu'un précepte : s'aimer. Aimer les autres est un a posteriori.
Un écrivain qui n'est pas libre, est-ce un écrivain ?
On croit si volontiers tout ce qui, de près ou de loin, semble s'accorder à nos désirs !
Vie...illir. La vie qui s'étire tristement.
L'ennui embellit tout, et fausse ainsi bien des souvenirs.
La véritable misanthropie ne s'éprouve que dans la société.
Tous les livres sont autobiographiques. Sauf qu'on ne tient pas toujours à être reconnue.
Certaines soifs sont préférables à toutes les ivresses.
L'amour qu'on trouve vaut-il celui qu'on éprouve ?
Il n'y a que les forts qui peuvent se permettre d'être doux.