Citations de Yvon Rivard (courtes)
La lecture commence les yeux fermés.
Le corps d'une femme est sa pensée.
Le paradis est le plus court chemin vers l'enfer.
Le hasard ne fait toujours que la moitié du chemin.
S'accrocher au connu, c'est rester prisonnier de l'ignorance.
Le silence est fait de paroles qui se taisent.
Le cauchemar est l'épreuve nécessaire du rêve, sa première incarnation.
Que peut le temps contre un homme nu qui médite seul, la nuit, face à la mer ?
La mort et la sagesse viennent à pas de tortue.
La femme est un mot qui se forme à distance.
L'homme pense pour retenir la pensée qui d'elle-même se dissout.
La prudence est le style des aveugles.
La mort ne vient qu'à l'heure choisie par l'âme.
La meilleure façon de se taire c'est de parler avec ses mains.
Il y a peu de femmes qui résistent à ceux qui les font rire.
La parole, cette forme désuète de communication.
Toutes les routes sont bonnes pourvu qu'on les suive jusqu'au bout.
La prière n'est qu'un moyen de parvenir à la plus haute connaissance, à la fusion divine.
Ceux qui s'enferment dans la souffrance le font pour se protéger de la sympathie d'autrui.
Plus la misère est insupportable, plus on l'ignore.
Les questions éludées vous attendent toujours quelque part.
Les mots dissimulent plus qu'ils ne dévoilent.
Version humaine de l'ubiquité : faculté de n'être nulle part au même instant.
Voyager, c'est facile. Il suffit d'épouser une proue.
Celui qui retient la nuit s'y perd.
Toute réponse est aussi une question.
Après tout, c'est peut-être cela la sagesse : l'impossibilité d'imaginer.
Rien ne menace la permanence des choses que l'imagination de l'homme.
L'impossible est ce qui ne peut pas être et qui pourtant est.
Foule : immense théâtre ambulant où chacun désespère d'obtenir un rôle qui lui permette d'en sortir.
L'oisiveté est un miracle peuplé de songes décevants.