Proverbes basque (courts)
La maladie du corps est la guérison de l'âme.
Un visage qui ne rit jamais est le témoin d'un coeur mauvais.
Après un temps vient l'autre, et après le vent la pluie.
Le flatteur est proche parent du traître.
L'eau coule, les gens parlent, et le vent souffle.
Celui qui doit être pendu à Pâques trouve le carême bien court.
Quand le renard se met à prêcher, prends garde à ta poule.
Les longs propos font les jours courts.
Ouvre ta porte au bonheur, et attends le malheur de pied ferme.
Tu sais assez si tu sais vivre.
Il est rare qu'une gerbe de blé soit sans ivraie.
Il faut que le fil soit plus long que l'aiguille.
Pas à pas on va bien loin.
L'étalon ne sent pas les coups de pied de la jument.
Paroles et plumes s'envolent au vent.
Celui qui a passé le gué sait combien la rivière est profonde.
Vieille poule fait bon bouillon.
Attaquer hardiment, c'est vaincre à demi.
Le vent, la femme et la fortune sont muables comme la lune.
Sept enfants d'une ventrée, chacun est divers en pensée.
Celui qui doit baiser quelqu'un au derrière, à retarder ne gagne rien.
Que celui qui n'aime point mon pays s'en retourne chez lui.
Je fuyais le loup, je me trouvai face à face avec l'ours.
Qui trompe le trompeur mérite salaire plutôt que peine.
L'impossible a plus de force que le serment.
Ne prête pas à celui à qui il te faudrait redemander ton argent le chapeau à la main.
En voulant tout avoir, on perd tout.
Ce que l'oeil n'aperçoit, le coeur n'enchérit point.
Qui n'est pas bien chez moi qu'il retourne chez soi.
Écoute en premier, et parle en dernier.
De deux soeurs, la famille est trop chargée.
La vanité, encore qu'elle fleurisse, ne graine pas.
Le meilleur avocat du loup, c'est lui-même.
Il voudrait qu'on lui donne autant de fromage que de pain.
La science de l'ignorant, c'est de reprendre les choses bien dites.
Tant que sonne la cloche, la clochette ne s'entend pas plus loin que le collier où elle est attachée.
Ne recherche dans la courtisanne que sa beauté, et dans ta fiancée, la vertu.
Pour le denier danse le chien.
On ne paye pas ses dettes en faisant un nouvel emprunt.
Donner au nécessiteux n'est pas donner, mais semer.
Qui tarde trop au moulin doit courir en chemin.
Dans la maison du ménétrier, tous sont danseurs.
Le bon courage intimide la mauvaise aventure.
On ne fait pas d'un corbeau un vautour.
Il vaut mieux manger du pain de son que de n'en manger pas du tout.
Perdre le grain de dedans le sac ou la farine de la poche, la perte est la même.
Il n'est point de vie en ce monde sans douleurs.
Qui de l'oeil voit, de coeur croit.
L'aiguille qui habille tout le monde, reste elle-même toute nue.
Qui tard arrive mal loge.
Qui de lui écoute entend plus de mal que de bien.
Un oeil suffit au vendeur, mais cent ne sont pas de trop pour l'acheteur.
La nécessité engendre le vol.
À celui qui ne veut pas porter la selle, qu'on lui mette le bât sur le dos.
Qui est à couvert quand il pleut, il est sot s'il se meut.
Chose mal acquise ne vint jamais à bonne fin.
Le renard est cauteleux de race.
Plus le bois est poreux, plus le ver s'y enfonce.
C'est au moment où on l'enfourne que le pain se fait ras ou cornu.
Le loup ne trouve point de procureur qui le vaille.
L'avenir est perclus de la moitié de ses membres.
Chaque buisson a son ombre.
C'est chose cruelle que d'affliger l'affligé.
Le paresseux est toujours affairé.
Qui cherche la fortune ne reste point assis.
Nécessité n'a roi ni loi.
Il n'y a si beau sentier qui n'ait deux pas de bourbier.
Ce que tout le monde dit, est, ou bien sera.
Qui entre en barque n'a pas toujours le vent comme il veut.
Celui qui fut nourri dans les bois ne parle que de forêts.
À cent chevaux il faut cent selles.
Souffre une injure, il t'en arrive une autre.
Le sang bouillonne sans feu.
Le sac de l'étranger est troué.
Vante le coteau, achète la plaine.
Rarement un renard se laisse prendre au filet.
Rarement on voit bien mourir ceux qui ont mal vécu.
Demeurer ferme en l'erreur, c'est errer deux fois.
Plus le charriot est délabré, plus il fait de bruit.
La volonté est bonne, mais le pouvoir est faible.
Le sac prend toujours parti pour le rapiécetage.
L'étalon ne sent pas les coups de pieds de la jument.
À buisson touffu, serpe tranchante.
La sottise est un mal incurable.
L'huile et la vérité tiennent le dessus.
La satiété souvent amène la famine.
Le plaisir fait promptement est double.
Les buissons ont des oreilles.
Celui qui disait peut-être, ne se trompa pas.
Qui ne fait ce qu'il devrait, lui advient ce qu'il ne voudrait.